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  Je n'aime pas les zoos.
  Qu'ils
  soient
  aériens,
  sous-marins
  ou 
  subaquatiques,  je n'aime pas les zoos.
  Mais
  voilà
  !
  Rappelle
  toi,
  il
  pleuvait
  sans 
  cesse sur Brest ce jour-là. 
  Et
  je
  suis
  tes
  pas,
  qui,
  tout
  droit,
  nous 
  mènent à ce machin énorme : Océanopolis.
  J'y
  suis
  donc
  avec
  mon
  appareil
  et
  je
  fais 
  quelques photos. Rien d'exceptionnel, sauf une : "Le phoque et la petite fille."
  Nous
  arrivons
  dans
  une
  salle
  obscure
  et
  grouillante
  de
  monde
  quand
  mon
  œil
  est 
  harponné
  
  par
  une
  forme
  blanche
  en
  lévitation.
  Un
  phoque
  est
  là
  qui
  monte,
  disparaît, 
  réapparaît
  soudain,
  vire
  dans
  le
  sens
  des
  aiguilles
  d'une
  montre,
  remonte,
  répète 
  inlassablement
  son
  manège
  de
  frustration
  et
  d'ennui.
  Son
  décor
  de
  carton-pâte
  est 
  figé derrière une fenêtre dont on ne sait quel monde elle peut lui ouvrir maintenant.
  Soudain,
  je
  remarque
  une
  raie
  de
  lumière
  qui
  ajoute
  à
  la
  scénographie
  dramatique
  du 
  lieu.
  Il
  vient
  d'un
  vaste
  trou,
  dans
  le
  haut
  de
  l'aquarium,
  qui
  lui
  permet
  de
  remonter 
  respirer.
  L'idée
  photographique
  est
  là
  :
  Saisir
  ce
  phoque
  seul,
  à
  l'horizontal,
  avec
  une 
  impression d'immobilité. Mais, dans cette salle surpeuplée, le défi est de taille !
  Je fais des essais de cadrage, d'exposition, et j'attends encore et encore … 
  A
  regret,
  je
  commence
  à
  plier
  mes
  gaules
  quand
  la
  salle
  se
  vide,
  et
  d'un
  coup,
  comme 
  par
  enchantement.
  Je
  me
  jette,
  alors,
  sur
  mon
  trépied,
  cadre
  au
  mieux
  et
  déclenche 
  plusieurs
  fois
  avant
  de
  découvrir,
  dans
  la
  mi-ombre,
  une
  petite
  fille
  sortie
  d'un
  conte. 
  Son
  doigt
  montre
  le
  phoque
  à
  ses
  parents
  !
  Et
  sa
  fenêtre
  à
  elle,
  quel
  monde
  lui
  ouvre-
  t-elle ?
  Patience
  et
  longueur
  de
  temps
  font
  plus
  que
  force
  ni
  que
  rage
  dit
  la
  morale.
  La
  chance 
  c'est une question de veine dit Pierre Dac !!!
 
  
 
 
  